Histoire du T-shirt

De nos jours, il est présent dans toutes les gardes-robes. Il est décliné en une multitude de formes et de couleurs. 

Uni ou illustré, il fait toujours autant preuve d’originalité même si son nom n’est pas très original (il signifie chemise en forme de «T»). 

J’ai nommé le T-shirt.

 Dabord caché comme sous-vêtement, il est devenu un vêtement à part entière, revêtu en toutes circonstances. 

Au cours de son histoire, il est devenu véritable icône de la mode ou ou moyen d’expression

Les origines du T-shirt

Durant la première guerre mondiale, les soldats américains portaient des sous-vêtements en flanelle (composée à plus de 80% de laine). 

Ils n’étaient pas très confortables et sèchaient difficilement. De leur côté, les français portaient des sous-vêtements en coton , à manches longues et dérivés des marinières beaucoup plus agréables à porter, faciles à laver et plus rapides au sèchage. Les américains vont s’en inspirer et créent le T-shirt (chemise en forme de T) qui fera partie intégrante de l’uniforme des soldats. Il possède des manches courtes et un col rond. Il est facile à fabriquer en de grandes quantités et très pratique à porter. Au départ, le t-shirt est uniquement un sous-vêtement simple et purement fonctionnel ... 

La Naissance du T-shirt

 Mais n’imaginez pas que, à l’époque, on pouvait sortir et se balader en rue uniquement vétu d’un t-shirt pour couvrir le haut du corps. 

C’est le sport et le cinéma qui vont le dévoiler, en faire un vétement à part entière et lui donner ses premières lettres de noblesse. 

 Dans les années 20, ce sont les universités et leurs équipes sportives qui prennent possession du vêtement. La première est l’université de Caroline du Sud (U.S.C.) qui demande la création d’un maillot qui absorbe la transpiration. Pour éviter les vols qui se multiplient, elle fait imprimer les maillots avec «property of USC». Dabord porté par l’équipe locale de football américain, il devient très vite à la mode chez tous les étudiants de l’école. 

 

 EN 1938, la marque SEARS crée un modèle grand public sous le nom de GOB SHIRT («gob» mot repris de l’argot américain et qui signifie «marin»). La marque déclare que ce vêtement peut être porté comme sous-vêtement (undershirt) ou comme vêtement à part entière (outershirt). Il est vendu aux civils avec un slogan imprimé qui fera date 

«vous n’avez pas besoin d’être soldat pour avoir votre propre tee shirt». 

Outil de propagande

 Pendant la seconde guerre mondiale, les européens découvrent le t-shirt. Porté par les soldats américains, ils y impriment leur appartenance de corps. Le magazine LIFE lui consacre sa une le 13 juillet 1943. La couverture est une photographie d’un soldat portant un t-shirt imprimé avec le logo de son école «GUNNERY school» et un fusil mitrailleur.

Le tee shirt n’est plus seulement un vêtement léger et confortable mais devient aussi un support promotionnel. Un précurseur était destiné à faire la promotion du premier film en couleurs (le magicien d’Oz-1939). 

 

Un côté rebelle

 Un tournant surgit dans les années 50. Il va quitter son rôle dans l'ombre. De sous-vêtement confortable et facile, 

les 50's vont propulser le T-shirt au rang d’icône vestimentaire. 

Les acteurs fétiches de l’époque vont le starifier et lui donner un côté rebelle. 

 En 1951, Marlon Brando dévoile toute sa masculinité dans «Un tramway nommé désir». 

Il est rejoint, en 1955, par James Dean et son sex-appeal dans «La fureur de vivre».

Afficher ses opinions

Dans les années 60, le T-shirt devient un moyen d'expression. Il sera utilisé comme support pour exprimer et afficher son point de vue 

dans les luttes sociales ou les événements mondiaux.

Aux USA, le mouvement des droits civiques l'a employé pour promouvoir l'égalité raciale : "I HAVE A DREAM" 

(célèbre phrase dite par Martin Luther King au Lincoln Memorial le 28-08-1963) ou le Black Power.

Le Mouvement anti-guerre au Vietnam a protesté contre la guerre en imprimant des milliers de t-shirts avec des slogans tels que "Peace Now", No More Vietnams, ...

Le célèbre logo "Peace & Love" apparaît.  

De la Rébellion à la communication

Depuis les années 70, tout le monde porte un t-shirt illustré pour affirmer son appartenance à un groupe. Qu’il soit musical, communautaire, publicitaire et autres , on se différencie de la masse, on affirme et on affiche une part de notre personnalité. On y imprime nos goûts musicaux (cf. la langue des Rolling Stones), nos affiliations politiques (on pense au t-shirt Che Guevara), les messages publicitaires (tels que le célèbre «I Love New-York» (conçu par Milton Glaser en 1977) ... Il contribue ainsi à construire sa propre identité et marquer son appartenance à un clan, une «tribu» qui nous ressemble.

Une anecdote : Malcolm Mc Laren et sa femme Vienne Westwood avait une boutique qui s'appelait "SEX". Ils cherchaient un chanteur pour un groupe qu'ils créaient de toute pièce : les  "SEX PISTOLS". Un jour, débarqua un gars avec des cheveux bleus et affublé d'un T-shirt  des "PINK FLOYD" sur lequel il avait griffoné au dessus "I HATE" avec un gros marqueur. Il prit le nom de  Johnny Rotten (John le pourri (John Lydon de son vrai nom)).     

To be continued ...

 

 

Supports

Illustrations